
J’avais envie d’écrire ces mots en ce mois de fête des mères, et un mois qui est particulièrement spécial pour moi.
Devenir sa propre mère
Perdre sa mère est sûrement la chose la plus déchirante qui soit, ça l’a été pour moi.
Depuis mes 13 ans, j’ai été confrontée à ce vide immense, à ce trou noir, à ce manque viscéral, à ce déchirement que laisse l’absence d’une mère.
J’ai longtemps cherché dans mes relations, un lien fusionnel comme celui que j’avais avec elle.
J’existais ou plutôt m’oubliait à travers le lien à l’autre.
Depuis quelques années dans ce processus de réconciliation et de retour vers moi, j’apprends à être ma propre mère. J’ai compris qu’il n’y avait que comme ça que je pourrais combler ce vide qu’elle a laissé en partant.
Alors j’apprends à me consoler comme elle m’aurait consolée,
A m’aimer comme elle m’aurait aimée,
A me rassurer comme elle m’aurait rassurée.
Le lien à la mère est le plus fusionnel qui soit.
C’est le premier lien à ce monde, de la relation à notre mère détermine beaucoup d’autres.
Alors aujourd’hui je dédie ces mots à ceux qui sont amenés à être leur propre maman.
A ceux qui l’ont perdue, à ceux qui n’ont plus contact, à ceux dont le lien est compliqué et douloureux.
Je vous vois
Je vous ressens
Vous êtes courageux
Je vous souhaite, je nous souhaite de nous apporter la tendresse, la douceur et l’amour qui nous a tellement manqué.
Je nous souhaite de devenir nos propres mères.